DSC_0115Depuis 2014, l’Union européenne a pris un ensemble de sanctions à l’encontre de la Russie à la suite de l’invasion de la région ukrainienne de Crimée.

En 2015, l’Union européenne a conclu un accord avec la Grèce pour organiser le redressement de ses finances publiques et de son économie en général.

En 2016, l’Union européenne a renforcé ou changé les règles d’accueil des réfugiés sur son territoire à la suite de l’afflux massif de populations venues de Syrie, d’Irak et d’Erythrée. Elle a aussi dû adapter sa politique concernant l’immigration illégale et l’immigration légale.

En 2016, l’Union européenne a pris acte de la volonté du Royaume Uni de quitter l’UE dans le cadre de l’article 50 du Traité. Les principaux enjeux sont les droits des citoyens de l’UE au Royaume-Uni, la stabilité en Irlande, les engagements financiers du Royaume-Uni et la compétence de la Cour de justice de l’Union pour les affaires pendantes entre l’UE et le Royaume-Uni.

A partir de 2017, l’Union européenne a dû tenir compte du changement d’attitude des Etats-Unis vis-à-vis d’elle, notamment dans le domaine de la défense, du commerce et de la gouvernance du monde en général.

Depuis 2016, dans plusieurs grands Etats membres, la politique nationale a eu un impact sur la politique européenne, et notamment au moment de l’élection du Parlement européen en 2019.

En France, l’élection du Président Macron et la création du parti « En Marche » a permis de renforcer la mouvance pro-européenne sociale libérale. En Italie, la victoire de la Ligue du Nord et du parti Cinq Etoiles a au contraire renforcé la mouvance illibérale déjà très présente en France (« Rassemblement National »), en Hongrie (Fidesz) et en Pologne (PIS). Au Royaume-Uni, la pression exercée par le parti Brexit, héritier du parti UKIP, a poussé le parti Conservateur et le parti Travailliste vers les positions populistes anti-européennes.

Après l’élection européenne de 2019, les deux groupes dominants, PPE à droite et S&D à gauche, ont perdu chacun 15% de leurs membres, au profit du groupe ALDE/Renaissance de tendance sociale libérale centriste et du groupe écologiste, qui progressent de 40/50%, tandis que la mouvance anti-européenne reste stable.

Malgré des hésitations et des négociations difficiles, le tandem franco-allemand a réaffirmé l’autorité du Conseil européen et est parvenu à présenter en juin 2019 la candidature de Ursula van der Leyen à la présidence de la Commission européenne et de Josep Borrell au poste de Haut représentant pour les affaires étrangères, tandis que l’ancien Premier Ministre belge Charles Michel prenait la présidence du Conseil européen. De son côté, le Parlement européen a élu le socialiste italien David Sassoli à sa présidence.

En 2020, pour répondre à la crise économique provoquée par les mesures sanitaires anti-coronavirus, la Commission européenne a proposé un nouvel instrument de relance, “Next Generation EU”, intégré dans un budget européen à long terme remanié. “Next Generation EU” lèvera des fonds en relevant temporairement le plafond des ressources propres à 2,00% du revenu national brut de l’UE, ce qui permettra à la Commission d’utiliser sa cote de crédit pour emprunter 750 milliards d’euros sur les marchés financiers.

La tentative d’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie en 2022 et les sanctions mutuelles entre groupes de pays ont accentué la crise économique, caractérisée par le retour de l’inflation et la difficulté à maîtriser les ressources en énergie. Cette crise va également contribuer à faire mieux accepter certaines contraintes liées à la lutte contre le changement climatique et à diffuser une culture de la frugalité dans une partie de l’Occident.